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Selbstwehr

~ Art as self defense

Monthly Archives: March 2014

A Touch / black and Blanked

05 Wednesday Mar 2014

Posted by S/O in Uncategorized

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Finally we meet …
– Who are you?
– I am a souvenir. Someone you forgot … Someone responsible for your past.
– Get out , get out of my head !
– Do you know that your past …
– I have no past …
– I had to erase it to remake it again.. you had to forget all attachment , you mayest be the new messenger …
– Fuck you !
Then Black comes back , and I was afraid , afraid of failing . Fear of losing him forever. It took me several minutes to look at the world again, but something was missing , that if it’s lost, will sign the end of my life . Something sobbing , something saved also … the bird.
-He took just one second as a current that frees the hand that connected me to him, my hand was subject to such tensions that I had to let him go. Do you know that?
– The bird : Yes well no !
– You never taught me transplantation .This was what I needed.
– The bird : Because deep down I never knew what it was . If you had to choose between staying here or die, you would have chosen death, Like me. Transplantation is rotated , breaking the sacred touch that united us in the dark, and even if the panic, fear is embodied result , I continued to act. We shot ourselves in the hope for one thing: get out of here alive.
– This is the dizzy vomit , a time bomb inside the skull. A terrible whistling , the desire to die … and shock … I ‘m sorry I failed .
– The bird : don’t be fraid of anything, I am here.
– You’re lying , you know very well that reviews about everything in the world, becomes a kind of invincible threat and whose mission was to send us in a prison of despair and misery. I lost the peace.
– The bird: You know that you ‘re not an ordinary person , you must keep moving constantly , until where ? That’s a good question.
– Fate can be a stand under the yoke , Cain was one of them since his first scream and …
– The bird : I wonder what makes you flee . It is never good to turn your back on anything …
– I do not run away ! I will never flee !
– The bird : But there are things to which a human should flee !
– We must just run  , try to calm down, focus to Apparate without leaving half of his body behind.
– The bird : When death races you , it’s hard to stay calm. An idiot would think that I trained to sprint for the Olympics games , but I had no chance in crossing an idiot, or anything else. The only people I felt the presence behind me were enemies . Enemies that I did not deserve , but which nevertheless spent their time running behind me .
– He must know that one day !
– The bird : No, he did not need it.
– M .. I miss you !
– The bird : Well, you should know that the incessant waves of time is trying to make us sink into the ocean of oblivion, the inexhaustible rivers of blood always bring us to this moment of eternity .
– Will I see again ?

Parpaing:”The Witnessing”
oil on canvas 60×120 cm. Avihai Cohen

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Frôlement / Noir et éffacement

05 Wednesday Mar 2014

Posted by S/O in Analogos en Francais

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Enfin nous nous rencontrons…

-Qui es-tu ?

-Je suis un souvenir. Quelqu’un que tu as oublié… Quelqu’un de responsable de ton passé.

-Va-t’en!

-Sais tu que ton passé…

-Je n’ai plus de passé…

-Il m’a fallu l’effacer et le refaire…Que tu oublies toute attache, que tu deviennes le nouveau messager…

-Va-t’en !

Le noir est alors revenu, et j’avais peur, peur d’avoir échoué. Peur de le perdre pour toujours. Il m’a fallu plusieurs minutes pour regarder le monde à nouveau, mais il manquait quelque chose, qui si elle se perdait, signerait la fin de ma vie. Quelque chose qui sanglotait, quelque chose de sauvée aussi… l’oiseau.

-Il a suffit d’une seconde comme d’un courant qui se libère, la main qui me reliait à lui fut soumise à de telles tensions que j’ai dû lâcher tu comprends ?

-L’oiseau : Oui enfin non !

-Tu ne m’as jamais appris le transplanage. C’est ca qu’il aurait fallu.

-L’oiseau : Parce que au fond je n’ai jamais su ce que c’était. Comme moi si tu avais à choisir entre rester ici ou mourir, tu aurais choisi la mort. Le transplanage agit en rotation, brisant le sacré contact qui nous unissait dans le noir, et même si la panique, la peur incarnée s’en résultent, je continuais à agir. Nous tournions sur nous-mêmes en espérant une seule chose : sortir d’ici vivant.

-C’est le vertige à en vomir, une véritable bombe à retardement à l’intérieur du crane. Un terrible sifflement, l’envie de mourir…et le choc… J’ai échoué je suis désolée.

-L’oiseau : Ca ressemble à un “va-t’en! C’est trop peu !”. Rappelle-toi qu’il faut gifler nos âmes afin qu’elles se réveillent. Rappelle toi ton écorce originelle avant que…


-J’ai voulu ne garder de souvenance aucune, mais des thèses humides s’accrochaient à ma main. Et quand tes mains sont abimées comment tenir encore quelqu’un? Quand on y revoit, tout dans le monde devient une sorte de menace invincible dont la mission est de nous renvoyer dans une prison de désespoir et de malheur. J’ai perdu la paix.

-L’oiseau : Il faut avancer sans cesse, pour aller ou me diras tu ? C’est une bonne question.

-Le destin peut tenir un être sous le joug, Caïn fut de ceux-là dès son premier cri et…

-L’oiseau : Je m’interroge sur ce qui peut t’amener à fuir ainsi. Il n’est jamais bon de tourner le dos à quoique ce soit…

-Je ne fuis pas ! Je ne fuirais jamais !

-L’oiseau : Pourtant il est des choses devant lesquelles un humain devrait fuir !

– Il faut courir c’est tout, essayer de se calmer, de se concentrer pour transplaner sans laisser la moitié de son corps derrière soi.

-L’oiseau : Lorsque la mort vous course, c’est difficile de garder son calme. Un idiot pourrait croire que je m’entrainais au sprint pour les jeux olympiques, mais je ne risquais pas de croiser un idiot, ni quoique ce soit d’autre. Les seules personnes dont je sentais la présence dans mon dos étaient des ennemis. Des ennemis que je ne méritais pas, mais qui passaient pourtant leur temps à me courir derrière.

-Il faudra un jour qu’il sache !

-L’oiseau : Mais non, il n’en a pas besoin.

-..Tu me manques! J’ai veillé sur toi toute la nuit mais comment vais-je faire pour faire passer le gout du feu ?

-L’oiseau : Et bien sache que les flots incessants du temps s’essayent à nous faire choir dans cet océan d’oubli, les intarissables rivières de sang nous ramènent toujours à cet instant d’éternité. Il y a des grottes à traverser et nos petites mains ont plus de mille ans et toujours je l’ai croisé, m’a toujours poursuivie cette sombre folie et m’a gâché la vie…Et je suis incapable maintenant d’arrêter ce spectacle, les mécanismes de ce décor rutilant de nos souffrances, ne finissent pas de grincer sur une marche arrière , un point mort. Inutiles !! Inutiles !!

-Te reverrai-je ?

S.M

Peinture:”The Witnessing”
oil on canvas 60×120 cm. Avihai Cohen

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Choose between the sun and his slough

04 Tuesday Mar 2014

Posted by S/O in Uncategorized

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Choisir entre le soleil et sa dépouille

04 Tuesday Mar 2014

Posted by S/O in Mozart assassiné

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On ne fait pas de grandes révolutions en déchainant les mauvaises passions, il est impossible de prendre l’arriération d’assaut. « Halte ! Commençons par nous libérer nous mêmes » Herzen.

De profonds antagonismes rongent la société, les déchirements suivent tous les clivages, se situent à tous les niveaux. Le schisme ne divise pas seulement les hommes, les groupes, les couches sociales, les nations, les états et leurs armées, mais provoque la scission de l’homme, à l’intérieur de l’homme, c’est cela la être contaminé.

Un exemple :

Eichmann est le produit de son époque, mais l’époque elle même de quoi est elle le produit ? Pourquoi, produit de leur époque, les hommes sont-ils si différents, et agissent-ils différemment ?  Les crimes de l’époque ne suffisent pas à réhabiliter qui que ce soit…La responsabilité personnelle demeure malgré le milieu. Ne jamais dissocier le mal de sa philosophie personnelle, et c’est la un point qu’Hanna a omis dans son interprétation néo-Freudienne qui consiste à escamoter la responsabilité personnelle du “guerrier obéissant” et avec elle celle de la société.

Eichmann souffrait de ses idées fausses et maudites,  de sa trichine,. Et ces idées maudites ne naissent pas par génération spontanée : c’est une société maudite qui les engendre. C’est elle qui cède aux hommes des parcelles d’elle-même : ses fins, ses moyens sont automystification afin que tous soient faits de la même pate.  Son idée : dominer la société pour lui faire du bien,  témoigne d’un orgueil démesuré et d’un mépris infini à l’égard de la société, et s’il avait formulé le moindre remord lors de son procès à Jerusalem, il reviendrait à remettre en question l’un des fondements de l’idéologie Nazi qui avait érigée l’absence totale de la conscience au rang d’attribut essentiel de la  race des dominateurs face aux chimères humiliantes de la conscience. C’est grace au mécanisme de l’automystification qu’Eichmann élabore ses mécanismes de défenses contre la vérité et sa propre prise de conscience…« l’impossible »  (NIKITA ) est le postulat majeur de l’automystification. N’est ce pas à l’aide de ce même postulat que Salieri de Pouchkine déclenche le mécanisme quand il décide d’empoisonner Mozart ?

La plus haute idée russe a toujours était la réconciliation universelle des idées,  qu’est ce qui arriverait si des hommes tels que Tolstoi se montraient malhonnêtes ?… A l’homme de choisir entre le soleil et sa dépouille, lui seul sera responsable de l’option.

S.M

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When it’s neither Tolstoy nor Leibowitz at the head of the locomotive

04 Tuesday Mar 2014

Posted by S/O in leibowitz yeshayahu, Tolstoï et Leibowitz

≈ 2 Comments

Tags

Leibowitz, snowpiercer, Tolstoy

Between 1985-1987, Leibowitz gave a whole series of weekly talks on Galei Tsahal radio, devoted to the Parashah of the week… I would like to mention here his intervention on the Parashah Chukat, which begins with the crisis following the episode of the spying out the land and Moses baned from entering the promised land (he was not even allowed to be buried there).
Many formal assumptions have been made in order to discover the reasons for this prohibition, but none of them satisfies the mind, and The Midrash based on Psalm 106:32: “They angered Him also at the waters of Meribah, and it went ill with Moses because of them” asks the following question: “Moses with what you want to enter the promised land? “: this generation that you led did not deserve to enter it and you want to enter it?
A shepherd whose flock has been devoured by wild beasts, can he say “I am coming home?”.In other words, the leader bears the fault of his generation, of all the faults committed under his authority, even if he himself from the moral or legal point of view is not responsible. A concept of honor similar to the captain of a sinking ship, who had no right to try to save his life until all his sailors were rescued. He had to sink with his ship.

I am quoting here Leibowitz: “In today’s vocabulary and sociopolitical reality, we call this code of honor, ministerial responsibility, of which the fate of Moses provides us with the example in the form of a paradigm. But it is a conception that we are now lacking. Which says a lot about the quality of our leaders. We are now ruled by men without any personal honor, leaders who seek their salvation on the account of crimes, sins, omissions, errors, committed by their subordinates, having acted under cover of their authority. This is in contrast to this faithful shepherd that the children of Israel knew. When they perished through their own fault, he, who for his part had committed no fault, perished with them.

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Quand ce n’est ni un Tolstoï ni un Leibowitz à la tête de la locomotive

04 Tuesday Mar 2014

Posted by S/O in Tolstoï et Leibowitz

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Entre 1985-1987, Leibowitz donne toute une série de causeries hebdomadaires sur les ondes de Galéi Tsahal,  consacrées à la Parachat  de la semaine….Je voudrai évoquer ici son intervention sur la Parachat Houkat, qui commence avec la crise qui suivit l’épisode des espions et l’interdiction faite à Moise d’enter en terre promise ( il n’eut même pas le droit d’y être enterré).

De nombreuses hypothèses formelles ont été émises en vue de découvrir  les raisons  de cette interdiction, mais aucune d’entre elles ne satisfait l’esprit, et Le Midrash  en se basant sur le Psaume 1066,32 « ils suscitèrent le courroux aux eaux de Meriba et il advient du mal à moise a cause d’eux »pose la question suivante : « Moise avec quoi veux- tu entrer en terre promise ? » : cette génération que tu as dirigé n’a pas mérité d’y entrer et toi tu veux y entrer ? Ceci ressemble en effet  à un berger dont le troupeau a été dévoré par les bêtes sauvages, peut- il dire «  et moi je rentre à la maison ? », en d’autres termes, le dirigeant porte la faute de sa génération, de toutes les fautes commises sous son autorité, même si lui-même du point de vue moral ou juridique n’est pas responsable. Une conception de l’honneur semblable au capitaine d’un bateau sur le point de sombrer, qui n’avait pas le droit de tenter de sauver sa vie tant que tous ses marins n’étaient pas tirés d’affaire. Il devait couler avec son navire.

Je reprends ici les mots de Leibowitz : « Dans le vocabulaire aujourd’hui, celui de la réalité sociopolitique » nous appelons ce code de l’honneur, responsabilité ministérielle, dont le sort de Moise nous fournit l’exemple en forme de paradigme. Mais c’est une conception qui désormais nous fait défaut. Ce qui en dit long sur la qualité de nos dirigeants. Nous sommes désormais dirigés par des hommes dépourvus de tout honneur personnel, des dirigeants qui cherchent  leur salut sur le compte des crimes, des péchés, des omissions, des erreurs,  commis par leurs subordonnés, ayant agi sous couvert de leur autorité. Ceci à l’opposé de ce berger fidèle que connurent les enfants d’Israël. Lorsque ceux-ci périrent par leur propre faute, lui qui n’avait pour sa part commis aucune faute, périt avec eux. »

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When Damiel jump leads to a curve

03 Monday Mar 2014

Posted by S/O in Uncategorized

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Quand le saut de Damiel aboutit à une courbe

03 Monday Mar 2014

Posted by S/O in Uncategorized

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” Si on m’a déjà brûlé les ailes, devrais-je haïr le soleil” disais-tu ?

Pour bien écrire il faut “souffrir” disait Dostoïevski, être torturé par le doute pour le bien de tous. Car à quoi sert de prendre la plume si ce n’est pour lever bien haut “l’étendard de l’honneur”, à moins que ça ne soit les « hontes » de Cioran ou les envols de Win Wenders. Ici il n’est question ni de Cioran ni de Dostoïevski ni de Wenders, il s’agit d’abattre une histoire, d’empêcher le réel de rentrer dans nos poches, et de couper le cordon avec la muse que nous avons crée, afin que la vérité à l’état brut nous fasse basculer de l’autre coté du mur. Car il est impossible de vivre sur la lame d’une épée et nul ne nous sauvera de cette chose, dans cette demi-obscurité ou on se rassemble pour observer ton absence.

Bien sur, on peut choisir de remettre la musique et faire comme si rien n’avait changé, mais il existe un endroit ou elle ne s’est jamais « tue », ou le temps s’arrête régulièrement comme une pensée perdue pendant qu’elle se forme…Non le réel dans nos poches n’a pas encore sa place car « l’âme sage ne verra pas la mort» Keter Malkhout, 30,et l’écorce de la terre ne te retiendra pas pour l’éternité.

Nous avons “Mario” comme Hölderlin avait ses deux chaises…et tu étais sa maitresse. Il y a ici une souffrance à expliquer et personne pour expliquer…

Mon amie, tu avais repris le droit de tracer tes trajectoires, jamais très droites, toujours palpitantes, le quotidien était pour toi une récréation suffisamment variée pour avoir raison de ton cynisme. Les combats, tout ca, c’était avant que le rationnel parte en fumée et que ta voix cesse de hurler avec les loups…Car comme Hölderlin, tu as fini de comprendre ta recherche du vide, qui est toujours déchirure, à travers laquelle surgit l’amour, le renoncement. Damiel a sauté, Hölderlin s’étirait sur une chaise dans une chambre vide.

La porte que tu n’avais pas encore ouverte devant toi s’est ouverte : Libérée de ta chair tu es proche de ton désir : faire de rien du miel (Bouddha). Mais ton vide est illisible et c’est la que tu te situes aujourd’hui, c’est la qu’il faut chercher… Et de ton nuage tu ris de l’hypocrisie qui sert de tombeau à notre loyauté : les relations se créent pour mieux se défaire. Je t’entends dire : « pas la notre » ….Alter égo de nos vices, complice de nos folies, nous fumions le monde sans aucun scrupule, architectes du chaos, nous régnions sur notre enfer pour que quelques illuminés du ciel viennent aujourd’hui nous sermonner sur le Derech Eartz.…à rêver de lendemain qu’on chante dans le psaume 122. Nous avions mis la barre très haut…Avant de réaliser la chimère des buts justes , mais nous savions que la réalité nous confronterait tôt ou tard et que l’on devrait alors rendre nos comptes.

J’ai, depuis, chaque nuit , essayé de comprendre ton «saut»…tantôt tragique, tantôt idyllique, tu savais forcément que les divers scénarios qui te traversaient l’esprit ne se réaliseraient sans doute jamais…mais avec de la chance, ce qui arriverait dépasserait tes espérances les plus folles, avec une probabilité légèrement plus élevée cependant, quelque chose allait foirer, quelque chose foirait toujours…Loin de faire preuve d’un incurable pessimisme, ton attitude s’approchait plutôt d’un pragmatisme forcené.

Les incertitudes restaient nombreuses, et le chemin qui t’a mené jusqu’à la mort, ne te poussait pas à faire preuve d’un optimisme à toute épreuve, mais tu ne pouvais t’empêcher d’éprouver une grande impatiente au regard de ce qui se profilait devant toi… Tu étais indubitablement sereine et prête à accueillir la vie avec le meilleur regard que tu pouvais encore lui donner… je n’oublierai jamais tes mots : “seuls les poissons morts se laissent porter par le courant”. Tu ne voulais pas être quelqu’un d’autre, juste meilleure, toujours meilleure, dans toutes tes vies…et ta double dichotomie t’empêchait à chaque fois de dépasser les 30 ans…et si tu courrais toujours derrière un idéal, tu t’étais faite à l’idée que les trajectoires se rapprochent sans jamais se croiser…Le centre n’était plus dans le cercle.

Il y avait toujours le chaos dans ta tête, le doute, le futur qui t’arrivait dans la gueule, les hauts, les bas, pas mal de lignes droites. Le temps s’accélérait et tu cherchais encore à le saisir au mieux, à maitriser les oscillations capricieuses de ton histoire. Tout a une fin, et ici ton geste attendu a abouti à une courbe voila tout.

Certains s’obstinent à voir en toi la survie que tu as mené jour après jour, cet enchainement insignifiants de joies et de frustrations entremêlées…Tes mots, les feront taire tous: « Les louanges que certains me chantent ne sont rien face à l’abandon qui me vient de la part des personnes que j’estime le plus. Je continue de faire du surplace. Je continue de faire du surplace sur tous les plans. Inadaptée, je fais pourtant de mon mieux pour me fondre dans le décor insipide de nos vies rectilignes”. Certes, je repense à ta souffrance, exprimée avec tant de banalité, de désinvolture. Je brûle de ton absence, de la froideur de ta fin que j’ai de plus en plus de mal à dissocier de la mienne, et je ne parviendrais jamais à apprécier, sans artifices, un monde que tu as quitté bien trop vite. Tu t’en moques je sais et tu as bien raison.

Tu disais: “Un jour, je m’éteindrais, et même au repos éternel je saurais manifester mon mécontentement. L’impression qu’il me manque quelque chose qui semble évident au commun des mortels dont je m’efforce de faire partie.”… Je sais aujourd’hui que tu voulais comme Damiel cette revanche du duo… Et comme Hölderlin tu t’es vu poussé une aile dans la bouche, entre visible et invisible qui se consument.

Enfant de la nuit, nous sommes tes orphelins, parce que ta mélancolie avait un gout de Paradis, et tu étais un ange… brisure brutal de ton rêve, tournées manèges et sortilèges …Qui a admiré ta déchéance ? Qui ? Te sauver en te condamnant et te dire que tu avais la réponse…J’ai vu tout cela dans ton regard, tu avais fini de cacher tes ailes froissées sous le manteau de tes errances.

Damiel Comme toi n’en pouvait plus de cette conscience inutile, témoin d’un monde en pleine déchéance, statique, sans renouvellement, et même si comme toi il voulait le bien de tous les hommes, impossible en était la réalisation. Il a sauté parce qu’il voulait avoir « son histoire » Descendre de la tour et échapper à l’œil de Sauron. Ne pas changer le monde, mais juste changer de monde…t’infiltrer dans les choses. Est ce qu’il y a un mot pour toute cette lumière ? Il y en avait.

Bataille vaine, dans ton esprit, des mots qui ne pouvaient plus trouver leur chemin. Je pourrais écrire des pages et des pages, déterrer encore et encore le sens…Et quand la vie est si fragile, que reste t il Mel si tu n’es plus qu’un nom sur une plaque de marbre ? A se sauver mutuellement, à avoir été la lampe et la lumière. Prendre conscience que si nous avons cru un jour que tu aurais notre peau, c’est bien la route qui a eu la tienne…Mais , des parties de toi demeurent, ce que tu appelais « paillettes » , j’en riais les prenant pour poudres de clochettes ….mais elles sont bien la, souvenirs brulants, devenus douloureux, mais c’est la qu’il faut chercher maintenant « derrière les casseroles la piste des étincelles » car « stupide celui qui laisse le soleil se coucher « dit Daliah; et à force de repasser les souvenirs d’instants froissés par le temps, réapparaissent les auréoles; lames de fond aux profondeurs des fibres entrelacées de regrets inavoués, trames distantes de pleurs en cris étouffés; La pertinence de la blanchisseuse est dans l’inaptitude à noircir tes étincelles.

Les images engendrées par tes mots; tes mots, nés de toutes ces images, ne cessent d’armer la colère; les cris nés de cette mosaïque ensanglantée n’écorcheront même pas les consciences aliénées endoctrinées par le bien être des destructeurs, gavés, regorgeant de toutes les insipidités qu’ils créent, élèvent et tuent.

La haine et le mépris versés d’un humain vers l’autre. Chères ombres, ne font qu’empirer mon dégoût pour leurs gloires.

 

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When the future emerges in the present

01 Saturday Mar 2014

Posted by S/O in Uncategorized

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Some, to maintain the strength of transcendence , observe a safe distance within the land. But today , away from the disappointment that we all feel , how can we regain  the strength of vision (The dream is so nice said Jeremiah) to chage our perception of the land?.

For the power of vision should we abandon the focus (eye) on the land  to save the vocation and ethics of the Jewish people as Leibowitz said : ” Let us get rid of the territories ” ?.  However Avraham at the end of his trip , he no longer needed to be told anything. He sees physically the site of the future temple (the Beit Hamikdash),  this means that he had a vision which passes through the eye and not the reverse.

Certainly we can not immediately achieve an union focus/vision but only after construction we realize that human work is at the same time divine. It’s after the desinterested “lech lekha” that Abraham sees.

History in my opinion should be seen in this way : are we able to tip the world into the act of building and realize this cote of Rav Kook: ” Being itself is transforming nothing into something ” because if man had only to be built from the inside without taking into account external realities, Avraham would talk (or stutter ) instead of viewing ( Certainly a contemplative gaz but practice in implementation).

That is how the  value of the land as a realizable asset should open gradually to the 4 letters of the Mishkan ” משכן ” = Melech ( The political ) Chofeit ( the judicieary) Cohen ( the priesthood ) , Navi ( The prophetic look ). Otherwise I really don’t care about Yafo oranges.

Some, to maintain the strength of transcendence , observe a distance with the earth. But today , away from the disappointment we all feel , how to find the strength of the vision (dream is so nice Jeremiah said ) against the view that we have of the earth? .

Should we give the power of vision in relation to save the mission and ethics of the Jewish people as Leibowitz said : ” We get rid of the territories ” ? Yet Avraham at the end of its route , no longer needed to be told that some words are , he sees physically place Beit Hamikdash ie had a vision which passes through the eye and not the reverse.
While we can not achieve union mink / eyes immediately but only after construction we realize that human work is at the same time divine . This is the only post lech lekha disinterested Abraham sees.

The story in my opinion should be seen in this way : are we able to tip the world into the act of building and realize the words of Rav Kook ” Being itself is transforming nothing into something ” for if man was to be built from the inside without taking into account external realities. Avraham had spoken (or stutter ) instead of View ( Certainly a contemplative practice but at work ..) . Thus the realization of the earth should open gradually to the 4 letters of the Mishkan ” משכן ” = Melech of ( political ) Chofeit ( the judiciary ) Cohen ( the priesthood ) , Navi ( look prophetic ) . Otherwise I have nothing to do me oranges Yafo.

S.M

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Quand le futur émerge dans le présent

01 Saturday Mar 2014

Posted by S/O in Uncategorized

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Certains, pour maintenir la force de la transcendance , observent une distance avec la terre. Mais aujourd’hui, loin de la déception que nous ressentons tous, comment retrouver la force de la vision (le rêve est si agréable disait Jérémie) face au regard que nous avons de la terre?.

Faut-il pour la puissance de la vision renoncer au regard pour sauver la vocation et l’éthique du peuple juif comme disait Leibowitz:”débarrassons nous des territoires” ? Pourtant Avraham à la fin de son itinéraire, n’a plus eu besoin qu’on lui dise quelques paroles que ce soient, il voit physiquement l’endroit de Beit Hamikdash c’est à dire a eu une vison qui passe par le regard et non l’inverse.
Certes on ne peut pas réaliser immédiatement une union vison/regard mais c’est uniquement après la construction qu’on se rend compte que cette œuvre humaine est au même temps divine. Ce n’est qu’à posteriori du lekh lekha désintéressé qu’Avraham voit.

L’histoire a mon sens doit être vu de cette manière la: sommes-nous capables de faire pencher le monde vers l’acte de la construction et réaliser cette parole du Rav kook “Être soi même c’est transformer le néant en quelque chose” Car si l’homme ne devait se construire que de l’intérieur sans tenir compte des réalités extérieurs. Avraham aurait parlé (ou bégayé) au lieu de Voir (Certes un regard contemplatif mais pratique à l’œuvre..). C’est ainsi que la réalisation de la terre doit s’ouvrir progressivement vers les 4 lettres du Mishkan “משכן” =de Melekh (le politique) , Chofeit (l’autorité judiciaire) Cohen(le sacerdoce), Navi (regard prophétique). Sinon j’en ai rien à faire moi des oranges de Yafo.

S.M

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