« J’ai toujours marché avec l’opinion de cinq à six millions d’hommes. Malgré tous les libelles, je ne crains rien à ma renommée : la postérité me rendra justice ; la vérité sera connue, et l’on comparera le bien que j’ai fait avec les fautes que j’ai commises ; je ne redoute pas le résultat de l’examen. Si j’eusse réussi, je serais mort avec la réputation du plus grand homme qui eût existé. Dans l’état où sont les choses, quoique j’ai échoué, je serai encore considéré comme un homme extraordinaire. Mon élévation est unique dans l’histoire, parce qu’elle n’est le résultat d’aucun crime. J’ai combattu dans cinquante batailles, que j’ai presque toutes gagnées ; j’ai tracé et fait mettre à exécution un code de lois qui portera mon nom à la postérité la plus reculée. De rien, je suis devenu par moi-même le monarque le plus puissant du Monde : j’ai vu l’Europe à mes pieds. Mon ambition était grande, je l’avoue ; mais elle était froide et causée par les événements […]. Appelé à la tête de la Nation, ma maxime fut : carrière ouverte aux talents sans distinction de naissance ou de fortune ; c’est pour ce système méritocratique que l’oligarchie anglaise me déteste tant. »
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