« S’il était vrai qu’il existe des lois éternelles régissant de manière absolue toutes les choses humaines et qui ne requièrent de chaque être humain qu’une complète obéissance, alors la liberté ne serait qu’une farce. »
« L’isolement comme conséquence de l’absence de compagnie et du déracinement est, du point de vue de l’homme, la maladie dont souffre le monde où nous vivons, même si, il est vrai, on peut encore y apercevoir des gens, de moins en moins nombreux d’ailleurs, qui s’agrippent les uns aux autres sans reposer sur le moindre appui, sans bénéficier du secours des modes institués de la communication qu’un monde habité en commun devrait offrir, pour qu’on puisse échapper ensemble à la malédiction qui consiste à devenir inhumain, dans une société où chacun semble superflu et semble être tenu pour tel par les autres. »
« Mais demeure aussi cette vérité que chaque fin dans l’histoire contient nécessairement, un nouveau commencement; ce commencement est la seule promesse, le seul “message” que la fin puisse jamais donner. Le commencement avant de devenir un événement historique, est la suprême capacité de l’homme; politiquement, il est identique à la liberté de l’homme.
Initium ut esset homo creatus est -pour qu’il y ait un commencement l’homme fut créé- dit saint Augustin. Ce commencement est garanti par chaque nouvelle naissance, il est en vérité, chaque homme. »
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