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Mais ou as-tu fourré ton contrat avec la patrie,
ce chiffon de papier crasseux ?
Quand tu poses la question, nul ne sait ou tu es,
personne ne t’a jamais vu, jamais entendu,
même l’arbre ne connait ton nom, même la ville,
dans aucune rue ils ne t’ont cherché…
Quand tu poseras la question, c’est l’hiver qui te répondra;
il ne sait rien, même le bourgmestre,
même le préfet dans la Résidence rien !
même parmi les chiens tu n’es un sujet de conversation…
Quand tu poses la question, ils secouent leurs têtes..
Quand tu poses la question, ils sont tous morts, morts
pour rien et pour cet unique ignoré de tous…
nul ne pleure sur lui;
lui qui fut égal en naissance comme nous tous….
Décennies sacrifiées
pour une procession balayée par la pluie
pour un dérisoire sermon aux pauvres,
pour l’habitus du boucher,
pour le laurier rongé de vers
des chimères infinis
moi ordonnateur du désordre
j’ai enseveli à l’ombre des grands arbres
les membres décomposés…
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