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~ Art as self defense

Tag Archives: Thomas Bernhard

Interchanger les concepts

13 Monday Jan 2025

Posted by S/O in Thomas Bernhard, Uncategorized

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Curd Jürgens, Salzbourg, Thomas Bernhard

“En général, je ne pense pas à la mort, mais la mort pense constamment à moi. «Quand est-ce que je le ramènerai à la maison ? » Bien sûr, c’est une autre perspective. Mais je déteste tellement rentrer à la maison. « Rentrer à la maison» signifie mourir, et donc être mort.
« Être à la maison, c’est être mort », disait Pascal il y a longtemps. « Quand on est à la maison, on est mort. » Le repos éternel, l’éternité de la présence à la maison, c’est la mort.

C’est pourquoi je déteste tellement rentrer à la maison. Parce que j’ai le sentiment que lorsque je rentrerai, il sera déjà là, debout, avec sa main noire, et que je passerai la porte d’entrée – j’imagine toujours, chaque fois que je passe la porte d’entrée de ma maison, cette main qui ressemble à Curd Jürgens – Curd Jürgens est un acteur ; Vous savez qui il est : la mort à Salzbourg avec ces doigts de squelette – et j’entre et puis « Cr-rraa-ck ! » Je ressens cette pression constante ici. À cause de cela, j’ai aussi, si vous regardez bien, une épaule creuse ici, à cause de cette pression de la mort. On ne peut pas me l’enlever, ni l’opérer non plus, au fond; c’est ma peur, qui se trouve sur mon épaule droite comme un – (rires) eh bien, le petit oiseau de la mort, qui s’est perché là de façon permanente. Bien sûr, tout cela peut aussi être pris très au sérieux, comme je prévoyais de le faire. Si au lieu de dire « petit oiseau de la mort » – si au lieu de dire que c’est juste « la mort ». De maigres concepts qu’on peut réduire en un seul mot à une tasse de café, bien que, encore une fois, ce ne soit pas sérieux, n’est-ce pas ? Parce que
si l’on peut comparer la mort à une tasse de café, ce n’est pas non plus tout à fait sérieux, n’est-ce pas ? Bien que l’on puisse naturellement comparer tout à tout … Littéralement.
Ingeborg Bachmann a été très surprise par cela, car une fois je lui ai dit – elle était assise sur son lit, et j’étais assise à côté d’elle – et je lui ai dit que l’on peut décrire _tout comme étant littéralement semblable à tout , et que tout est aussi simultané à tout. Et c’est naturellement très agaçant. Comment peut-on couvrir le pape – nous étions en train de parler de la question de la responsabilité du pape dans …Rome—Comment couvrir le pape d’une tasse de café ou d’une tasse de thé, alors que c’est la même chose ? Mais on peut bien sûr changer de termes. Ainsi, je pourrais imaginer une tasse de café sur le trône papal à Saint-Pierre et le pape sur la table basse, n’est-ce pas ? De telle sorte qu’on pourrait boire dans le pape et obtenir une audience avec la tasse de café. On peut sans plus attendre échanger les deux si on le souhaite. Si on a la locomotive de sérieux requise.” Thomas Bernhard

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Walkability 1

22 Monday Aug 2022

Posted by S/O in Architecture, Walkability

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Boston, Jeff Speck, Maira Kalman, Thomas Bernhard

“I walk everywhere in the city. Any city. You see everything you need to see for a lifetime. Every emotion. Every condition. Every fashion. Every glory. “Maira Kalman 

“There is nothing more revealing than to see a thinking person walking, just as there is nothing more revealing than to see a walking person thinking… Walking and thinking are in a perpetual relationship that is based on trust.” Thomas Bernhard

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Polyglots

06 Saturday Mar 2021

Posted by S/O in Genealogy, Polyglot, Topophilia

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Federico Fellin, Herzog, Nathan Zakh, Peter Sloterdijk, Thomas Bernhard, נתנ זך

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Active passion

28 Wednesday Oct 2020

Posted by S/O in Uncategorized

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Active passion, Childhood, Spinoza Enfance, Thomas Bernhard

” L’enfance court toujours à vos côtés, comme un petit chien qui, autrefois, a été un gai compagnon et qu’on doit, maintenant, soigner et panser, à qui on prodigue mille médicaments pour qu’il ne vous meure pas entre les doigts. L’enfance longe les fleuves et elle descend les cols; pour peu qu’on l’aide un peu, elle échafaude les mensonges les plus extravagants et les plus tortueux. Elle ne protège pas contre la douleur, ni contre l’indignation. Des pensées noires vous traversent comme des chats sournois. “
Thomas Bernhard

“Childhood is still running along beside us like a little dog who used to be a merry companion, but who now requires our care and splints, and myriad medicines, to prevent him from promptly passing on.”

Get ready for Halloween

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Se faire comprendre est impossible

17 Thursday Jan 2019

Posted by S/O in Uncategorized

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Thomas Bernhard

«Se faire comprendre est impossible, ça n’existe pas. La solitude, l’isolement deviennent un isolement encore plus grand, une solitude encore plus grande. On finit par changer de cadre à intervalles toujours plus rapprochés. On croit que des villes toujours plus grandes, la petite ville ne vous suffit plus, Vienne ne suffit plus, Londres même ne suffit plus. Il faut aller sur un autre continent, on essaie de pénétrer ici et là, les langues étrangères –Bruxelles peut-être? Rome peut-être? Et là on va partout et on est toujours seul avec soi-même et avec son travail toujours plus abominable. On revient à la campagne, on se retire dans une ferme, on verrouille les portes, comme moi – et c’est souvent pendant des jours – on reste enfermé et de l’autre côté la seule joie et le plaisir toujours plus grand est alors le travail. Ce sont les phrases, les mots que l’on construit. En fait, c’est comme un jouet, on met les cubes les uns sur les autres, c’est un processus musical. Quand on a atteint une certaine hauteur, au quatrième, cinquième étage – on arrive à construire cela – on voit la réalité de l’ensemble et on démolit tout comme un enfant. Mais alors qu’on croit qu’on en est débarrassé, il y a déjà une autre de ces tumeurs, que l’on reconnaît comme un nouveau travail, un nouveau livre, qui vous pousse quelque part sur le corps et qui ne cesse de grossir. En fait un de ces livres n’est rien d’autre qu’une tumeur maligne, une tumeur cancéreuse ? On opère pour enlever et on sait naturellement très bien que les métastases ont déjà infesté le corps tout entier et qu’il n’y a plus de salut. Et cela devient naturellement toujours pire et toujours plus fort, et il n’y a aucun salut ni aucun retour en arrière.» T. Bernhard.

 

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Beyond Habitat – Moshe Safdie

08 Thursday Jun 2017

Posted by S/O in Uncategorized

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Correction., Moshe Safdie, Thomas Bernhard

”  Every building put up by builders these days is a crime….then when the whole world has been most horribly and tastelessely and criminally cluttered up by them, it will be too late , the face of the earth will be dead. We are helpless by the destruction of our global surface by the architects.”  Thomas Bernhard, Correction.

” Quand sur le monde entier on aura bâti avec un mauvais goût sans précédent, de la façon la plus terrible, la plus criminelle, la surface du globe sera morte. ” Thomas Bernhard, Corrections

 

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Observer l’histoire sur le fauteuil à oreilles

06 Wednesday Apr 2016

Posted by S/O in Thomas Bernhard, Uncategorized

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Thomas Bernhard

“Ils le voyaient bien: je suis l’observateur, l’ignoble individu qui s’est confortablement installé dans le fauteuil à oreilles et s’adonne là, profitant de la pénombre de l’antichambre, à son jeu dégoûtant qui consiste plus ou moins à disséquer, comme on dit, les invités des Auersberger. Ils m’en avaient toujours voulu de les avoir toujours disséqués en toute occasion, effectivement sans le moindre scrupule, mais toujours avec une circonstance atténuante; je me disséquais moi-même encore bien davantage, ne m’épargnais jamais, me désassemblais moi-même en toute occasion en tous mes éléments constitutifs, comme ils diraient, me dis-je dans le fauteuil à oreilles, avec le même sans-gêne, la même grossièreté, la même indélicatesse.”

Thomas Bernhard, Des arbres à abattre
barry-cawston©

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Karakorum/Mönchsberg- Thomas Bernhard

16 Monday Nov 2015

Posted by S/O in Thomas Bernhard

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Thomas Bernhard

thomas-bernhard-

Mais ou as-tu fourré ton contrat avec la patrie,

ce chiffon de papier crasseux ?

Quand tu poses la question, nul ne sait ou tu es,

personne ne t’a jamais vu, jamais entendu,

même l’arbre ne connait ton nom, même la ville,

dans aucune rue ils ne t’ont cherché…

Quand tu poseras la question, c’est l’hiver qui te répondra;

il ne sait rien, même le bourgmestre,

même le préfet dans la Résidence rien !

même parmi les chiens tu n’es un sujet de conversation…

Quand tu poses la question, ils secouent leurs têtes..

Quand tu poses la question, ils sont tous morts, morts

pour rien et pour cet unique ignoré de tous…

nul ne pleure sur lui;

lui qui fut égal en naissance comme nous tous….

Décennies sacrifiées

pour une procession balayée par la pluie

pour un dérisoire sermon aux pauvres,

pour l’habitus du boucher,

pour le laurier rongé de vers

des chimères infinis

moi ordonnateur du désordre

j’ai enseveli à l’ombre des grands arbres

les membres décomposés…

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Thomas Bernhard-Exclusive 1988 Alsatian documentary

16 Monday Nov 2015

Posted by S/O in Thomas Bernhard

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Ferry Radax, Thomas Bernhard

thomas-bernhard-1971-par-erica-schmied©

Exclusive Alsatian documentary about Thomas Bernhard, subtitled by Ferry Radax. Directed by Eliane Boucharlat.

J’ai décidé de mettre en ligne en exclusivité un documentaire réalisé par Eliane Boucharlat sur Thomas Bernhard, qui date de 1988.

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Thomas Bernhard on Heidegger

09 Monday Nov 2015

Posted by S/O in Thomas Bernhard

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Heidegger, Thomas Bernhard

TB-3Jours-1 (2)

I always visualize him sitting on his wooden bench outside his Black Forest house, alongside his wife who, with her perverse knitting enthusiasm, ceaselessly knits winter socks for him from the wool she has shorn from their own Heidegger sheep.

I cannot visualize Heidegger other than sitting on the bench outside his Black Forest house, alongside his wife, who all her life totally dominated him and who knitted all his socks and crocheted all his caps and baked all his bread and wove all his bedlinen and who even cobbled up his sandals for him. Heidegger was a kitschy brain….. a feeble thinker from the Alpine foothills, as I believe, and just about right for the German philosophical hot-pot. For decades they ravenously spooned up that man Heidegger, more than anybody else, and overloaded their stomachs with his stuff. Heidegger had a common face, not a spiritual one, Reger said, he was through and through an unspiritual person, devoid of all fantasy, devoid of all sensibility, a genuine German philosophical ruminant, a ceaselessly gravid German philosophical cow, Reger said, which grazed upon German philosophy and thereupon for decades let its smart little cow-pats drop on it….

Heidegger is the petit-bourgeois of German philosophy, the man who has placed on German philosophy his kitschy nightcaps, that kitschy black night-cap which Heidegger always wore, on all occasions. Heidegger is the carpet-slipper and night-cap philosopher of the Germans, nothing else..

To listen to Bernhard on Heidegger clik here.

In German :

“Tatsächlich erinnert mich Stifter immer wieder an Heidegger, an diesen lächerlichen nationalsozialistischen Pumphosenspießer. Hat Stifter die hohe Literatur auf die unverschämteste Weise total verkitscht, so hat Heidegger, der Schwarzwaldphilosoph Heidegger, die Philosophie verkitscht, Heidegger und Stifter haben jeder für sich, auf seine Weise, die Philosophie und die Literatur heillos verkitscht. Heidegger, dem die Kriegs- und Nachkriegsgenerationen nachgelaufen sind und den sie mit widerwärtigen und stupiden Doktorarbeiten überhäuft haben schon zu Lebzeiten, sehe ich immer auf seiner Schwarzwaldhausbank sitzen neben seiner Frau, die ihm in ihrem perversen Strickenthusiasmus ununterbrochen Winterstrümpfe strickt mit der von ihr selbst von den eigenen Heideggerschafen heruntergeschorenen Wolle. Heidegger kann ich nicht anders sehen, als auf der Hausbank seines Schwarzwaldhauses, neben sich seine Frau, die ihn zeitlebens total beherrscht und die ihm alle Strümpfe gestrickt und alle Hauben gehäkelt hat und die ihm das Brot gebacken und das Bettzeug gewebt und die ihm selbst seine Sandalen geschustert hat. Heidegger war ein Kitschkopf, sagte Reger, genauso wie Stifter, aber doch noch viel lächerlicher als Stifter, der ja tatsächlich eine tragische Erscheinung gewesen ist zum Unterschied von Heidegger, der immer nur komisch gewesen ist, ebenso kleinbürgerlich wie Stifter, ebenso verheerend größenwahnsinnig, ein Voralpenschwachdenker, wie ich glaube, gerade recht für den deutschen Philosophieeintopf. Den Heidegger haben sie alle mit Heißhunger ausgelöffelt jahrzehntelang, wie keinen anderen und sich den deutschen Germanisten- und Philosophenmagen damit vollgeschlagen. Heidegger hatte ein gewöhnliches, kein Geistesgesicht, sagte Reger, war durch und durch ein ungeistiger Mensch, bar jeder Phantasie, bar jeder Sensibilität, ein urdeutscher Philosophiewiederkäuer, eine unablässig trächtige Philosophiekuh, sagte Reger, die auf der deutschen Philosophie geweidet und darauf Jahrzehntelang ihre koketten Fladen fallen gelassen hat im Schwarzwald. Heidegger war sozusagen ein philosophischer Heiratsschwindler, sagte Reger, dem es gelungen ist, eine ganze Generation von deutschen Geisteswissenschaftlern auf den Kopf zu stellen. Heidegger ist eine abstoßende Episode der deutschen Philosophiegeschichte, sagte Reger gestern, an der alle Wissenschaftsdeutschen beteiligt waren und noch beteiligt sind. Heute ist Heidegger noch immer nicht ganz durchschaut, die Heideggerkuh ist zwar abgemagert, die Heideggermilch wird aber noch immer gemolken. Heidegger in seiner verfilzten Pumphose vor dem verlogenen Blockhaus in Todtnauberg ist mir ja nurmehr noch als Entlarvungsfoto übrig geblieben, der Denkspießer mit der schwarzen Schwarzwaldhaube auf dem Kopf, in welchem ja doch nur immer wieder der deutsche Schwachsinn aufgekocht worden ist, so Reger. Wenn wir alt sind, haben wir ja schon sehr viele mörderische Moden mitgemacht, alle diese mörderischen Kunstmoden und Philosophiemoden und Gebrauchsartikelmoden. Heidegger ist ein gutes Beispiel dafür, wie von einer Philosophiemode, die einmal ganz Deutschland erfaßt gehabt hat, nichts übrigbleibt, als eine Anzahl lächerlicher Fotos und eine Anzahl noch viel lächerlicherer Schriften. Heidegger war ein philosophischer Marktschreier, der nur Gestohlenes auf den Markt getragen hat, alles von Heidegger ist aus zweiter Hand, er war und ist der Prototyp des Nachdenkers, dem zum Selbstdenken alles, aber auch wirklich alles gefehlt hat. Heideggers Methode bestand darin, fremde große Gedanken mit der größten Skrupellosigkeit zu eigenen kleinen Gedanken zu machen, so ist es doch. Heidegger hat alles Große so verkleinert, daß es deutscbmäglich geworden ist, verstehen Sie, deutschmöglich, sagte Reger. Heidegger ist der Kleinbürger der deutschen Philosophie, der der deutschen Philosophie seine kitschige Schlafhaube aufgesetzt hat, die kitschige schwarze Schlafhaube, die Heidegger ja immer getragen hat, bei jeder Gelegenheit. Heidegger ist der Pantoffel- und Schlafhaubenphilosoph der Deutschen, nichts weiter. Ich weiß nicht, sagte Reger gestern, immer wenn ich an Stifter denke, denke ich auch an Heidegger und umgekehrt. Es ist doch kein Zufall, sagte Reger, daß Heidegger ebenso wie Stifter vor allem immer bei den verkrampften Weibern beliebt gewesen ist und noch heute beliebt ist, wie die betulichen Nonnen und die betulichen Krankenschwestern den Stifter sozusagen als Lieblingsspeise essen, essen sie auch den Heidegger. Heidegger ist noch heute der Lieblingsphilosoph der deutschen Frauenwelt. Der Frauenpbilosoph ist Heidegger, der für den deutschen Philosophieappetit besonders gut geeignete Mittagstischphilosoph direkt aus der Gelehrtenpfanne.

Wenn Sie in eine kleinbürgerliche oder aber auch in eine aristokratisch-kleinbürgerliche Gesellschaft kommen, wird Ihnen sehr oft schon vor der Vorspeise Heidegger serviert, Sie haben Ihren Mantel noch nicht ausgezogen, wird Ihnen schon ein Stück Heidegger angeboten, Sie haben sich noch nicht hingesetzt, hat die Hausfrau Ihnen schon sozusagen mit dem Sherry Heidegger auf dem Silbertablett hereingebracht. Heidegger ist eine immer gut zubereitete deutsche Philosophie, die überall und jederzeit serviert werden kann, sagte Reger, in jedem Haushalt. Ich kenne keinen degradierteren Philosophen heute, sagte Reger. Für die Philosophie ist Heidegger ja auch erledigt, wo er noch vor zehn Jahren der große Denker gewesen ist, spukt er jetzt nurmehr noch sozusagen in den pseudointellektuellen Haushalten und auf den pseudointellektuellen Gesellschaften herum und gibt ihnen zu ihrer ganzen natürlichen Verlogenheit, noch eine künstliche. Wie Stifter, ist auch Heidegger ein geschmackloser, aber ohne Schwierigkeiten verdaulicher Lesepudding für die deutsche Durchschnittsseele. Mit Geist hat Heidegger ebenso wenig zu tun, wie Stifter mit Dichtung, glauben Sie mir, diese beiden sind, was Philosophie und was Dichtung betrifft, soviel wie nichts wert, wobei ich aber doch Stifter höher ein,schätze als Heidegger, der mich ja immer abgestoßen hat, denn alles an Heidegger ist mir immer widerwärtig gewesen, nicht nur die Schlafhaube auf dem Kopf und die selbstgewebte Winterunterhose über seinem von ihm selbst eingeheizten Ofen in Todtnauberg, nicht nur sein selbstgeschnitzter Schwarzwaldstock, eben seine selbstgeschnitzte Schwarzwaldphilosophie, alles an diesem tragikomischen Mann war mir immer widerwärtig gewesen, stieß mich immer zutiefst ab, wenn ich nur daran dachte; ich brauchte nur eine Zeile von Heidegger zu kennen, um abgestoßen zu sein und erst beim Heideggerlesen, sagte Reger; Heidegger habe ich immer als Scharlatan empfunden, der alles um sich herum nur ausgenützt und sich in diesem seinem Ausnützen auf seiner Todtnaubergbank gesonnt hat. Wenn ich denke, daß selbst übergescheite Leute auf Heidegger hereingefallen sind und daß selbst eine meiner besten Freundinnen eine Dissertation über Heidegger gemacht hat, und diese Dissertation auch noch im Ernst gemacht hat, wird mir heute noch übel, sagte Reger. Dieses nichts ist ohne Grund, ist das Lächerlichste, so Reger. Aber den Deutschen imponiert das Gehabe, sagte Reger, ein Gehabeinteresse haben die Deutschen, das ist eine ihrer hervorstechendsten Eigenschaften. Und was die Österreicher betrifft, so sind sie in allen diesen Punkten noch viel schlimmer. Ich habe eine Reihe von Fotografien gesehen, die eine zuhöchst talentierte Fotografin von Heidegger, der immer ausgesehen hat wie ein pensionierter feister Stabsoffizier, gemacht hat, sagte Reger, und die ich Ihnen einmal zeigen werde; auf diesen Fotografien steigt Heidegger aus seinem Bett, steigt Heidegger in sein Bett wieder hinein, schläft Heidegger, wacht er auf, zieht er seine Unterhose an, schlüpft er in seine Strümpfe, macht er einen Schluck Most, tritt er aus seinem Blockhaus hinaus und schaut auf den Horizont, schnitzt er seinen Stock, setzt er seine Haube auf, nimmt er seine Haube vom Kopf, hält er seine Haube in den Händen, spreizt er die Beine, hebt er den Kopf, senkt er den Kopf, legt er seine rechte Hand in die linke seiner Frau, legt seine Frau ihre linke Hand in seine rechte, geht er vor dem Haus, geht er hinter dem Haus, geht er auf sein Haus zu, geht er von seinem Haus weg, liest er, ißt er, löffelt er Suppe, schneidet er sich ein Stück (selbstgebackenes) Brot ab, schlägt er ein (selbstgeschriebenes) Buch auf, macht er ein (selbstgeschriebenes) Buch zu, bückt er sich, streckt er sich und so weiter, sagte Reger. Es ist zum Kotzen. Sind die Wagnerianer schon nicht zum Aushalten, erst die Heideggerianer, sagte Reger. Aber natürlich ist Heidegger nicht mit Wagner zu vergleichen, der ja tatsächlich ein Genie gewesen ist, auf den der Begriff Genie tatsächlich zutrifft wie auf keinen andern, während Heidegger doch nur ein kleiner philosophischer Hintermann gewesen ist. Heidegger war, das ist klar, der verhätscheltste deutsche Philosoph in diesem Jahrhundert, gleichzeitig ihr unbedeutendster. Zu Heidegger pilgerten vor allem jene, die die Philosophie mit der Kochkunst verwechseln, die die Philosophie für ein Gebratenes und Gebackenes und Gekochtes halten, was ganz und gar dem deutschen Geschmack entspricht. Heidegger hielt in Todtnauberg Hof und ließ sich auf seinem philosophischen Schwarzwaldpodest jederzeit wie eine heilige Kuh bestaunen. Selbst ein berühmter und gefürchteter norddeutscher Zeitschriftenherausgeber kniete andachtsvoll vor ihm mit offenem Mund, als erwartete er in der untergehenden Sonne von dem auf seiner Hausbank sitzenden Heidegger sozusagen die Geisteshostie. Alle diese Leute pilgerten nach Todtnauberg zu Heidegger und machten sich lächerlich, sagte Reger. Sie pilgerten sozusagen in den philosophischen Schwarzwald und auf den heiligen Heideggerberg und knieten sich vor ihr Idol. Daß ihr Idol eine totale Geistesniete war, konnten sie in ihrem Stumpfsinn nicht wissen. Sie ahnten es nicht einmal, sagte Reger. Die Heideggerepisode ist aber doch als Beispiel für den Philosophenkult der Deutschen aufschlußreich. Sie klammern sich immer nur an die falschen, sagte Reger, an die ihnen entsprechenden, an die stupiden und dublosen.”

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