We asperges are numb with sorrow at violence, and with rage at the senselessness of this. But this sorrow and rage will not inflame us to seek retribution. We will never again be quite the same. But this will be our reply to violence: to make love and life more intensely, more beautifully, more devotedly than ever before. And with each day we will commemorate that courage, and reaffirm the faith in the Triumph of the Mind.
Every man has a right over his own body and violence destroys lives that were full of promise; it ravages the fruits of human toil, and much besides.
Life will break you. Nobody can protect you from that, and living alone won’t either, for solitude will also break you with its yearning. You have to love. You have to feel. It is the reason you are here on earth. You are here to risk your heart. You are here to be swallowed up. And when it happens that you are broken, or betrayed, or left, or hurt, or death brushes near, let yourself sit by an apple tree and listen to the apples falling all around you in heaps, wasting their sweetness. Tell yourself that you tasted as many as you could.
Le sol jonché de vieux chemins partiellement effacés, fausses pistes, chemins malencontreux se recouvrant les uns les autres de telle sorte qu’on appelle ce sol une escalade, montagne de laquelle du regard on domine l’horizon où on se jetterait de tout son long rien que pour le franchir.
Nous ne cherchons rien, nous discutons derrière les murs du silence de l’esprit, nous avons de la place, nous répliquons à l’échos, seul nous discutons, nous ne cherchons rien.
Tout est la même chose, l’Un, le début, ce dont on s’éloigne divisé. Le reste, un fond sans limite sur lequel les mouvements sont ceux d’un dormeur que le milieu métamorphose.
L’horizon départage ciel et terre, sans être ni l’un ni l’autre, n’existe que dans le regard. Vide, essaim de centres éclairs entre chutes verticales.
« Il est temps d’abandonner le monde des civilisés et sa lumière. Il est trop tard pour tenir à être raisonnable et instruit — ce qui a mené à une vie sans attrait. Secrètement ou non, il est nécessaire de devenir tout autres ou de cesser d’être.
Le monde auquel nous avons appartenu ne propose rien à aimer en dehors de chaque insuffisance individuelle : son existence se borne à sa commodité. Un monde qui ne peut pas être aimé à en mourir — de la même façon qu’un homme aime une femme — représente seulement l’intérêt et l’obligation au travail. S’il est comparé avec les mondes disparus, il est hideux et apparaît comme le plus manqué de tous.
Dans les mondes disparus, il a été possible de se perdre dans l’extase, ce qui est impossible dans le monde de la vulgarité instruite. Les avantages de la civilisation sont compensés par la façon dont les hommes en profitent : les hommes actuels en profitent pour devenir les plus dégradants de tous les êtres qui ont existé.
La vie a toujours lieu dans un tumulte sans cohésion apparente, mais elle ne trouve sa grandeur et sa réalité que dans l’extase et l’amour extatique. Celui qui tient à ignorer ou à méconnaître l’extase, est un être incomplet dont la pensée est réduite à l’analyse. L’existence n’est pas seulement un vide agité, elle est une danse qui force à danser avec fanatisme. La pensée qui n’a pas comme objet un fragment mort, existe intérieurement de la même façon que des flammes.
Il faut devenir assez ferme et inébranlé pour que l’existence du monde de la civilisation apparaisse enfin incertaine. Il est inutile de répondre à ceux qui peuvent croire à l’existence de ce monde et s’autoriser de lui : s’ils parlent, il est possible de les regarder sans les entendre et, alors même qu’on les regarde, de ne « voir » que ce qui existe loin derrière eux. Il faut refuser l’ennui et vivre seulement de ce qui fascine.
Sur ce chemin, il serait vain de s’agiter et de chercher à attirer ceux qui ont des velléités, telles que passer le temps, rire ou devenir individuellement bizarre. Il faut s’avancer sans regarder en arrière et sans tenir compte de ceux qui n’ont pas la force d’oublier la réalité immédiate.
La vie humaine est excédée de servir de tête et de raison à l’univers. Dans la mesure où elle devient cette tête et cette raison, dans la mesure où elle devient nécessaire à l’’univers, elle accepte un servage. Si elle n’est pas libre, l’existence devient vide ou neutre et, si elle est libre, elle est un jeu. La Terre, tant qu’elle n’engendrait que des cataclysmes, des arbres ou des oiseaux, était un univers libre : la fascination de la liberté s’est ternie quand la Terre a produit un être qui exige la nécessité comme une loi au-dessus de l’univers. L’homme est cependant demeuré libre de ne plus répondre à aucune nécessité : il est libre de ressembler à tout ce qui n’est pas lui dans l’univers. Il peut écarter la pensée que c’est lui ou Dieu qui empêche le reste des choses d’être absurde. « G. Bataille .
“Chaque objet, de quelque nature qu’il soit, revêt pour nous la forme du monde et fait référence à l’histoire de ce dernier. Les concepts également, qui nous permettent de comprendre, ont pour nous la forme du monde, la forme intérieure et la forme extérieure du monde. Nous n’avons pas encore transgressé le monde par la pensée. Nous avancerons quand nous aurons totalement délaissé le monde en pensée. Il doit être possible, à chaque instant, de dissoudre tous les concepts.
ce qui est indispensable […] c’est que l’image du monde soit détruite par nous, toujours et par n’importe quel moyen “.Thomas Bernhard
« Depuis la deuxième moitié du mois d’août, les plantes avaient la moue gavée des lendemains d’orgie. La force vitale que j’avais sentie contenue en toute chose était en train de se transformer en lourdeur. Sans le savoir, je voyais se révéler à moi l’une des lois les plus effrayantes de l’univers : ce qui n’avance pas recule. Il y a la croissance et puis il y a la décrépitude; entre les deux, il n’y a rien. L’apogée, ça n’existe pas. C’est une illusion. Ainsi, il n’y avait pas d’été. Il y avait un long printemps, une montée spectaculaire des sèves et des désirs: mais dès que cette poussée était finie, c’était déjà la chute. » Amélie Nothomb
“Just like Plato’s prisoners we mistake the fleeting shadows of what we see as reality, while the true reality is an all-encompassing whole.” | Heinrich Päs
You are already that which you want to be, and your refusal to believe it is the only reason you do not see it. It is not what you want that you attract; you attract what you believe to be true.
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