
Cloud plant that waters its own flower-Codex Seraphinianus.
Cactus don’t need to be watered. They survive in the desert. Who wants to be a cactus ?
01 Sunday Dec 2024
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Cloud plant that waters its own flower-Codex Seraphinianus.
Cactus don’t need to be watered. They survive in the desert. Who wants to be a cactus ?
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« Il est temps d’abandonner le monde des civilisés et sa lumière. Il est trop tard pour tenir à être raisonnable et instruit — ce qui a mené à une vie sans attrait. Secrètement ou non, il est nécessaire de devenir tout autres ou de cesser d’être.
Le monde auquel nous avons appartenu ne propose rien à aimer en dehors de chaque insuffisance individuelle : son existence se borne à sa commodité. Un monde qui ne peut pas être aimé à en mourir — de la même façon qu’un homme aime une femme — représente seulement l’intérêt et l’obligation au travail. S’il est comparé avec les mondes disparus, il est hideux et apparaît comme le plus manqué de tous.
Dans les mondes disparus, il a été possible de se perdre dans l’extase, ce qui est impossible dans le monde de la vulgarité instruite. Les avantages de la civilisation sont compensés par la façon dont les hommes en profitent : les hommes actuels en profitent pour devenir les plus dégradants de tous les êtres qui ont existé.
La vie a toujours lieu dans un tumulte sans cohésion apparente, mais elle ne trouve sa grandeur et sa réalité que dans l’extase et l’amour extatique. Celui qui tient à ignorer ou à méconnaître l’extase, est un être incomplet dont la pensée est réduite à l’analyse. L’existence n’est pas seulement un vide agité, elle est une danse qui force à danser avec fanatisme. La pensée qui n’a pas comme objet un fragment mort, existe intérieurement de la même façon que des flammes.
Il faut devenir assez ferme et inébranlé pour que l’existence du monde de la civilisation apparaisse enfin incertaine. Il est inutile de répondre à ceux qui peuvent croire à l’existence de ce monde et s’autoriser de lui : s’ils parlent, il est possible de les regarder sans les entendre et, alors même qu’on les regarde, de ne « voir » que ce qui existe loin derrière eux. Il faut refuser l’ennui et vivre seulement de ce qui fascine.
Sur ce chemin, il serait vain de s’agiter et de chercher à attirer ceux qui ont des velléités, telles que passer le temps, rire ou devenir individuellement bizarre. Il faut s’avancer sans regarder en arrière et sans tenir compte de ceux qui n’ont pas la force d’oublier la réalité immédiate.
La vie humaine est excédée de servir de tête et de raison à l’univers. Dans la mesure où elle devient cette tête et cette raison, dans la mesure où elle devient nécessaire à l’’univers, elle accepte un servage. Si elle n’est pas libre, l’existence devient vide ou neutre et, si elle est libre, elle est un jeu. La Terre, tant qu’elle n’engendrait que des cataclysmes, des arbres ou des oiseaux, était un univers libre : la fascination de la liberté s’est ternie quand la Terre a produit un être qui exige la nécessité comme une loi au-dessus de l’univers. L’homme est cependant demeuré libre de ne plus répondre à aucune nécessité : il est libre de ressembler à tout ce qui n’est pas lui dans l’univers. Il peut écarter la pensée que c’est lui ou Dieu qui empêche le reste des choses d’être absurde. « G. Bataille .

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