
« Depuis la deuxième moitié du mois d’août, les plantes avaient la moue gavée des lendemains d’orgie. La force vitale que j’avais sentie contenue en toute chose était en train de se transformer en lourdeur. Sans le savoir, je voyais se révéler à moi l’une des lois les plus effrayantes de l’univers : ce qui n’avance pas recule. Il y a la croissance et puis il y a la décrépitude; entre les deux, il n’y a rien. L’apogée, ça n’existe pas. C’est une illusion. Ainsi, il n’y avait pas d’été. Il y avait un long printemps, une montée spectaculaire des sèves et des désirs: mais dès que cette poussée était finie, c’était déjà la chute. » Amélie Nothomb
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