Je suis consternée par tant d’images de décapités, d’enfants charcutés, de cadavres exhibés, dans le silence générale de ce que j’appellerai la masse. Comme si certains humains se sentent protégés par des frontières imaginaires ou quelques soldats armés. Pour moi c’est l’humanité dans sa totalité qui régresse vers le barbarisme le plus primaire, le plus animal.

Je ne vois aucune différence entre les arènes romaines et les journaux de ce siècle. Au moment même ou une montée de ” pseudo spiritualité” se fait sentir partout…. Paradoxe extrême …. Je comprends pourquoi Maimonide l’incompris, d’une façon très vorace (à la limite du fanatisme), était contre toute forme d’anthropomorphisation, tout théocentrisme, toute pensée éthico-humaniste. Tous les événements ou les projets historico-humains, sont, pour Maimonide, des questions subsidiaires. Il est l’antidote statique, ahistroique pour l’humain parfait qui n’a pas besoin de rédemption messianique (toujours reléguée à des temps à jamais à venir) car il atteint l’idéal humain dans le monde tel qu’il est.