J’ai toujours dit et pensé que Nietzsche, c’est simple, ceux qui le méritent ne le méritent pas, les autres n’en n’ont pas besoin… En effet Nietzsche écrit dans le Gai Savoir,p109: “La rupture d’un lien est difficile, mais à la place du lien, il me pousse une aile.”…C’est du battement, probablement douloureux, de cette aile nouvelle que Nietzsche, réfugié à Rapallo au bord de la mer, à partir de novembre 82, compose la première partie de “Ainsi parlait Zarathoustra.”..ou il ne s’adresse pas à l’humanité, mais à ceux qui veulent l’asservir….La rupture avec ses amis (Wagner et Schopenhauer) est la preuve même qu’il a été happé dans son propre système chimérique du surhomme qui nie l’alliance…car si le courage n’est qu’une condition requise pour manipuler arbitrairement les destinées des autres, si rien ne le sous- entend sauf le secret désir de l’intéressé d’avoir son monument, de son vivant si possible, si il émousse et abolit l’instinct de la vérité alors il devient pire que la pire lâcheté, et en effet c’est de la lâcheté, la peur panique de réapprendre à vivre, et au besoin de réapprendre à zéro. C’est l’héroïsme de l’ignorance et le courage de l’effronterie…Ce qui donne de la valeur à nos actes, c’est la motivation de nos actes. La forme c’est l’apparence, quant au fond, ce n’est que la justification avouée….ne pas quitter “le bateau qui coule” en perdant son énergie dans un rapport de force par rapport au gain d’énergie que produit l’alliance… Bien entendu, cela suppose l’alliance totale de toute l’humanité. Vous pouvez rire maintenant. Je sais, la naïveté et l’intégrité font toujours rire les prédateurs ou ceux qui se prennent pour des surhommes.