La confession via l’Art ?: Victor Hugo par exemple pour le “dernier jour d’un condamné” s’est passé de sténographe et a commis une grande invraisemblance, en admettant qu’un condamné soit capable et ait le temps de rédiger des notes au dernier jour de sa vie, une heure et même une minute avant l’exécution. Et cependant s’il n’avait pas eu cette fantaisie, il n’aurait pas écrit la plus réaliste, la plus véridique de ses œuvres.

Une supposition fantastique de ce genre aurait été contraire au caractère de Dostoïevski par exemple, qui écrit dans ses brouillons:” non je ne suis pas encore prêt, je suis rempli d’orgueil et d’hypocrisie. Je commence a peine à me transformer dans le bagne.” Ici l’auteur renonce a la confession. Ça rejoint le scepticisme Nietzschéen qui nous avise: “jusqu’à présent toute grande philosophie est d’abord la confession de son auteur.. une sorte de mémoire involontaire ” .. Il en résulte qu’il faut tester toutes les idées. Il y a là quelque chose d’extrême, qui dépasse le simple “rapport” ou la casuistique personnelle=Triompher de son propre parti pris, et de ce mythe de la fausse conscience.

S.M