Au début était le verbe conçu durant des nuits sans sommeil et dans l’extase, avec des soulèvements et des battements de cœur, avec un enthousiasme refoulé. Or il est dangereux ce fier enthousiasme refoulé de la jeunesse. Ensuite il y eut le calcul d’une seule mort et cent vies en échange mais c’est de l’arithmétique cela! Après le calcul la répétition car ce dont les hommes ont le plus peur c’est d’un mot nouveau sorti de leur bouche.
Après la répétition l’action et le hasard d’une vie sacrifiée…Dans cette cacophonie infernale n’entendons-nous pas vibrer la corde qui résonne dans l’âme ? Y a t’il quelqu’un pour faire le bilan de l’arithmétique?.
Quelle est donc cette “vérité”, cette “justice” dont la moindre étape est marquée, achetée avec du sang, avec des vies et des souffrances humaines et la dernière avec une effusion de sang universelle? Pourquoi faut il qu’on prenne la hache? Quelle est cette logique rigide pour laquelle la vie d’un homme n’est que matière à syllogismes?.
Mozart empoisonné..L’arithmétique dit cent fait plus qu’un mais en paroles. En réalité un moi seul fait plus que cent mille car on se croit extraordinaire. L’impuissance de l’amour.
Plus un idéaliste de cette espèce porteur de credo est désintéressé plus longtemps il s’obstinera à préconiser et à défendre sa méthode de tâtonnement.