Balzac dans le père Goriot: un étudiant de Paris s’amuse à disserter pour savoir s’il peut être admis de s’enrichir en tuant par sa seule volonté, un vieux mandarin chinois ( tu n’as qu’à vouloir, tu n’as qu’à dire en toi-même: meurs mandarin! Et il mourra et tu auras tout son argent) mais l’étudiant, trop humaniste, refusa d’employer ce moyen et le mandarin eut la vie sauve.
De cette plaisanterie naquit une tragédie dans l’art d’abord ensuite dans la vie. Il y a gros à parier qu’en ce temps la , un étudiant chinois eut été loin de se poser des questions sur le sort d’un français, ne fut-ce qu’en pensée. Cependant quelle singulière “ironie de l’histoire” : on prétend aujourd’hui en Chine trancher le sort de Balzac et on est déjà passé aux actes.
Les œuvres de cet écrivain ont longtemps été interdites et condamnées comme bourgeoises et réactionnaires. Aujourd’hui en Chine on prétend régler les destinées des français, des anglais, des allemands, de tous les peuples du globe. Mais l’ironie devient doublement singulière lorsque des étudiants français et autres se tournent en mal d’inspiration vers la Chine et l’extrémisme gauche.