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«…(…)Recueille en vain les étoiles par terre
Pas une fleur ne reste sur les branches.
Rongé de pleurs — vieil homme seul au monde
Maison privée d’enfants — elle est sinistre.
Canards heureux qui plongent dans la mare
Corbeaux heureux qui délaissent le nid.
Eux leurs petits refont surface volent
Eux en spirales montent redescendent.
Mais disparu l’arôme du bébé
A voir ces créatures — les sanglots.
Sans doute c’est le même fil de larmes
Qui loge au cœur des arbres printaniers.
De branche en branche pas de fleur ouverte —
Toutes tombées sous un métal tranchant.
La durée du printemps — comment l’étendre ?
Un gouffre — la déploration du gel.
Pas de source fleurie où l’on se baigne :
Ici les larmes baignent les habits.
Marchant — les pas pourraient blesser la terre
Les racines de l’arbre qui bourgeonne.
Cette candeur le ciel ne la voit pas
S’il sépare le père et son enfant.
Mille bourgeons tombés des branches lourdes
Pas un n’a échappé à son destin
Qui parle ici d’un séjour pour la vie ?
Le printemps n’a jamais poussé la porte..(…)»
André Markowicz – Ombres de Chine
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